46 acteurs du secteur de la rénovation énergétique ont adressé une lettre ouverte à Éric Lombard, ministre de l’Économie. Architectes, diagnostiqueurs, entrepreneurs, collectivités ou associations, ils ont exprimé leurs inquiétudes face aux incertitudes entourant les dispositifs d’aide comme MaPrimeRénov’. Selon ces acteurs de la rénovation énergétique, l’instabilité réglementaire fragilise la confiance des ménages et décourage les investissements nécessaires à la transition énergétique.
Avec un taux annuel de +6,1 %, la rénovation énergétique représente un marché en pleine croissance. Elle génère plus de 600 000 emplois non délocalisables et mobilise annuellement plus de 20 milliards d’euros d’investissements publics et privés. Si la rénovation énergétique a un impact certain sur l’environnement, elle produit également des retombées économiques directes : chaque euro investi rapporte entre 1,2 et 1,8 € à l’économie nationale. Au-delà de la performance énergétique améliorée au sein des bâtiments, la rénovation entraîne la réduction de la précarité énergétique, l’amélioration de la santé des résidents et la valorisation du parc immobilier français.
Les signataires ne demandent pas de nouveaux dispositifs coûteux, mais une meilleure stabilité. Parmi leurs propositions :
Le renforcement de la formation des professionnels de la rénovation et la création d’un pôle de compétitivité dédié exclusivement à la rénovation énergétique font aussi partie de leurs demandes.
Les acteurs de la filière rappellent leur volonté d’innover, de recruter et d’industrialiser. Leur message est clair : la rénovation énergétique n’a pas seulement besoin de financements, mais surtout d’un cadre stable et prévisible. Avec une telle politique, le secteur de la rénovation énergétique des bâtiments pourra devenir un moteur durable de croissance, d’emplois et de souveraineté énergétique.